Dernière mise à jour le 07 février, 2019 à 03:45 am
La visite de Samarcande ne pourra vous laisser indifférents. Sa place sur la route de la soie lui a permis de construire de magnifiques et gigantesques monuments à la gloire de l’Islam ou des tombes des riches dirigeants de l’époque.
Se rendre à Samarcande depuis Douchanbé
Après notre séjour au Tadjikistan et au Kirghizistan, nous nous sommes rendus en Ouzbékistan. Si les deux premiers pays sont à visiter plutôt pour leur nature, l’Ouzbékistan se distingue par son architecture issue des richesses obtenues durant les siècles par sa place sur la route de la soie.
Voyage jusqu'à la frontière ouzbek
Afin de se rendre à Samarcande, nous avons pris un shared taxi depuis Douchanbé jusqu’à la frontière de Penjikent. Si cette frontière était fermée jusqu’à il y a peu, elle a maintenant réouverte, espérons pour de bon, cela réduisant considérablement le temps pour se rendre à Samarcande.
Nous avons partagé le taxi avec des locaux jusqu’au bazar de Penjikent (bien que certains soient déjà descendus plus tôt sur la route). Je pense que notre chauffeur devait avoir un problème de vue et a du louper sur son compteur de vitesse le « 1 » devant le 140 puisque c’était limite à 40 km/h.
Puis, nous avons continué que les deux jusqu’à la frontière. Ne s’étant pas arrêtés au bazar, nous n’avions pas encore échangé de soms ouzbeks. S’en est suivi une longue négociation pour changer nos somonis tadjikes à un taux pas trop mauvais. Nous aurions du s’arrêter au bazar avant de continuer pour bénéficier d’un meilleur taux.
Passage de la frontière ouzbek
Le passage de douane pour l’Ouzbékistan fait l’objet de beaucoup de récit sur le web. Pour une explication détaillée, vous pouvez lire notre article avec tous nos conseils pour visiter l’Ouzbékistan.
La sortie du Tadjikistan s’est passé très rapidement: contrôle du passeport, contrôle des visas tadjike et ouzbek, un tampon dans le passport, et c’est réglé.
Nous arrivons ensuite à la partie ouzbek après une centaine de mètres de No man’s land. Nos bagages sont scannés et les passeports rapidement contrôlés. On passe au guichet suivant, on (re)contrôle nos passeports et visas ouzbeks et on les tamponne. On continue dans le bâtiment, et arrivons à la sortie. Un dernier contrôle du tampon dans le passeport et visa devant une grille et on est de l’autre côté.
Autant vous dire, avec des yeux grands comme ça!
Alors qu’on s’attendait à y passer plusieurs heures et à être fouiller et interroger (j’avais même préparer une liste des principes actifs de nos médicaments afin de prouver qu’on avait le droit de les garder), le passage a duré maximum 40 minutes pour les deux douanes! Pas de contrôle des médicaments ni de déclaration de l’argent que l’on a sur soit.
A ce moment là, je dois avouer que je craignais un peu le passage de la douane pour sortir du pays… mais, afin de ne pas faire durer le suspense insoutenable, tout s’est bien passé à la sortie. Les cartes d’enregistrement des hôtels ne nous ont même pas été demandées.
A l’heure actuelle, nous ne savons pas si nous avons juste été chanceux ce jour-là, ou si les procédures de douane sont en train de changer, peut-être grâce au nouveau président du pays élu en 2016 et en train d’ouvrir le pays et de mettre en place de nombreuses réformes.
De la frontière jusqu'à Samarcande
Nous nous sommes ensuite mis à la recherche du marshrutka pour Samarcande. Un taxi nous aborde et propose de nous y amener pour 50’000 soms (6 CHF ou 5.20 €). Nous refusons directement même si je ne vois aucun bus à l’horizon. Quand je me retourne, je vois Céline monter dans un minibus, parfait elle a trouvé la marshrutka!
Sauf que ce n’était pas une marshrutka
Mais un minibus avec un groupe de tadjikes de tous âges partant définitivement pour Moscou afin d’y travailler et d’y trouver une vie meilleure. On a reçu pain et fruits. Ils étaient partis pour deux jours complets de bus et ont fait un détour pour nous poser. Et pas en banlieue, mais au pied du Registan, LE monument à voir à Samarcande! On a voulu leur donner un quelque chose pour le trajet mais impossible même pour un futur repas. Ce sont les gens qui ont le moins, qui donnent le plus.
Notre hôtel se situant à quelques pas de là, nous nous y rendons à pied sans problème.
Notre viste de Samarcande
Registan
Le Registan est le monument le plus célèbre de Samarcande et est un must-see. Son nom veut dire « place sableuse » ou « désert » en persan.
Composé de trois médersas (écoles islamiques) éclairées tour à tour durant la journée, c’était une place publique pour les proclamations royales ainsi que les exécutions.
Le site est très grand et chaque medresa peut et mérite être visitée. Selon nous, la plus impressionnante est celle du milieu avec son plafond resplendissant en or. La nuit, l’éclairage donne une dimension supplémentaire au monument méritant qu’on y revienne.
La billeterie se trouve devant la medresa se trouvant le plus à l’Est.
Gour Emir
Il ne faut absolument pas louper le Gour Émir, un mausolée magnifique, lieu du dernier repos de Timour ainsi que de sa descendance.
Il a une place très importante dans l’architecture persane, étant précurseur d’autres tombes mogholes tels que la tombe Humayun à New Delhi et du Taj Mahal à Agra.
Il se laissant admirer quant à lui au mieux au coucher du soleil ou de nuit.
Mosquée Bibi-Khanym
On a un peu moins apprécié la mosquée Bibi-Khanym, située au Nord du Registan et moins impressionnante que les autres monuments bien que possédant une gigantesque porte principale (35m de haut).
Elle doit son nom à la femme de l’émir Timour.
Shah-i-Zinda
Nous sommes également allés au Shah-i-Zinda, ensemble de mausolées composé de plus de 20 bâtiments côte-à-côte, construits entre les XIème et XIXème siècles, encore en très bon état.
Son nom veut dire le « Roi vivant » et viendrait de la légende racontant que le cousin du prophète Mohamed, Kusam ibn Abbas, serait enterré ici.
Le meilleur moment pour les admirer est le matin, le soleil se reflétant contre les façades.
Bazar de Samarcande
Derrière la mosquée Bibi-Khanym et caché derrière un mur se trouve le bazar de Samarcande, délimitant le côté touristique du côté plus local de la ville. Les fruits et les légumes présents sur les étales ont de quoi faire rougir n’importe quel primeur occidental tant la couleur et la fraîcheur font envies!
Et bien plus encore
Et après...
Nous avons ensuite pris un train rapide pour nous rendre à Boukhara afin de continuer de découvrir l’Ouzbékistan.
Conseils pratiques pour visiter Samarcande
Voici ci-dessous des conseils spécifiques à la ville de Samarcande. Vous pouvez lire nos conseils sur l’Ouzbékistan dans son ensemble dans cet article.
Où dormir à Samarcande? Les hébergements
Dans les hôtels, les dollars sont rois. Les chambres d’hôtels peuvent être payées en dollars la plupart du temps (je devrais dire presque tout le temps). A Samarcande, nous avons dormi dans deux hôtels différents.
Nous avons fait la première nuit dans l’hôtel Jahongir. L’hôtel se situe tout proche du Registan et est un peu plus haut de gamme que notre habitude. La chambre est propre et confortable. Le petit-déjeuner est le meilleur de notre séjour en Asie centrale.
Les deuxième et troisième nuits, nous sommes allés au B&B Emir à deux pas du Gour Emir. Il y a même une vue sur ce dernier depuis l’hôtel. Les chambres donnant sur une cour intérieure, elles sont donc difficiles à aérer. Elles sont confortables. Le petit-déjeuner est correct.
Où manger à Samarcande? Les restaurants
Le premier soir, nous avons mangé à l’Oasis garden, restaurant branché de Samarcande. Bien que plus cher que les autres restaurants du coin, il attire la jeunesse aisée de la ville qui se met à danser tant sur des morceaux occidentaux que sur des tubes locaux. La terrasse est assez grande pour ne pas être déranger par la musique.
Les autres soirs, nous avons été dans des fastfoods des restaurants locaux servant une cuisine rapide et plus occidentale.
Combien coûtent les entrées des monuments à Samarcande?
Prix d’entrée dans les différents sites (prix par personne):
- Registan: 30’000 soms
- Gour Émir : 22’000 soms
- Mosquée Bibi-Khanym : 22’000 soms
- Shah-i-Zinda : 12’000 soms
Echanger des dollars à Samarcande
Vous trouverez une explication sur l’utilisation de l’argent en Ouzbékistan, sur notre article plein de conseils pratiques sur l’Ouzbékistan.
Les distributeurs d’argents sont à peu près inexistants comme partout en Ouzbékistan. De plus, toutes les banques n’ont pas le droit d’échanger des dollars. A Samarcande, le plus simple est de vous rendre à la NBU, la National Bank of Uzbekistan (Lien Google Maps). Le guichet se trouve à droite en entrant.
Se rendre à Samarcande depuis Douchanbé au Tadjikistan
Depuis Douchanbé, le plus court est d’utiliser le poste frontière de Penjikent. Pour s’y rendre, il faut prendre un taxi et se rendre au départ des shared taxi se trouvant au nord de la ville (les taxi connaissent l’emplacement).
Un shared taxi jusqu’au bazar de Penjikent coûte 100 somoni par personne (10.50 CHF ou 9.10 €), jusqu’à la frontière comptez 10 somoni de plus. Il est plus judicieux de s’arrêter d’abord au bazar afin d’échanger des soms ouzbeks afin d’obtenir un meilleur taux qu’à la frontière.
Après la frontière, il faut soit prendre un taxi, soit trouver le marshrutka, on ne sait pas d’où il part malheureusement.
En train, le taxi de la gare de Samarcande vers le centre ville devrait coûter environ 15’000 soms (1.80 CHF ou 1.60 €).
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